L'Américaine Katie Ledecky a été sacrée championne du monde du 1500 m nage libre pour la sixième fois de son immense carrière, mardi à Singapour, au terme d'une course particulièrement relevée.
En avance sur son propre record du monde jusqu'aux deux tiers de la course, Ledecky s'est imposée en 15 min 26 sec 44, signant la cinquième meilleure performance de l'histoire sur la distance.
À 27 ans, elle décroche le 22e titre mondial de sa carrière et sa 28e médaille au total.
« J'ai simplement essayé d'être rapide, mais suffisamment confortable pouvoir bâtir là-dessus, a expliqué Ledecky. Je suis satisfaite du temps, et de ma performance.
« J'adore cette épreuve, a-t-elle poursuivi. C'est dans cette épreuve que j'ai fracassé mon premier record du monde en 2013. J'ai connu de très bonnes courses au fil des ans. »
L'Italienne Simona Quadarella a pris la médaille d'argent en réalisant également une performance de très haut niveau. Championne du monde l'an dernier à Doha en l'absence de Ledecky, elle a conclu sa course en 15 min 31 sec 79 sec, nouveau record d'Europe.
Quadarella devient au passage la deuxième meilleure performeuse de tous les temps sur l'épreuve, dépassant la Danoise Lotte Friis.
Longtemps au contact de Ledecky, l'Australienne Lani Pallister a pris la troisième place en 15 min 41 sec 18.
McKeown près du record
La Canadienne Kylie Masse a quant à elle abouti au pied du podium en finale du 100 mètres dos.
La quintuple médaillée olympique a complété l'épreuve en 58,42 secondes, terminant à seulement 27 centièmes de seconde de l'Américaine Katharine Berkoff, médaillée de bronze.
Avec un chrono de 57 sec 16, l'Australienne Kaylee McKeown a frôle le record du monde de l'Américaine Regan Smith. Celle-ci a pris la deuxième place en 57 sec 35.
La médaille de bronze est plutôt revenue à une autre Américaine, Katharine Berkoff (58 sec 15).
Masse, de LaSalle, en Ontario, avait aussi terminé quatrième dans cette épreuve aux Jeux olympiques de Paris l'été dernier.
Taylor Ruck, de Kelowna, en C.-B., a abouti au septième rang en 59,59 secondes.
Kharun continue d'y croire
Par ailleurs, le Montréalais Ilya Kharun s'est placé en position d'obtenir une médaille mardi.
Le temps de Kharun de 1:54,43 lors de la demi-finale du 200 m papillon lui a permis d'obtenir la cinquième position en vue de la finale prévue mercredi. Le nageur de 20 ans avait remporté une médaille de bronze dans cette épreuve aux Jeux olympiques de Paris en 2024, après avoir établi un record canadien de 1:52,80.
«Je peux absolument aller beaucoup plus vite. Mon plan en arrivant ce soir était juste de me rendre en finale. Je ne me suis pas vraiment forcé jusqu'au dernier 50 m. C'était correct, je dois juste être plus rapide demain soir», a dit Kharun.
Le Canada a récolté jusqu'ici quatre médailles aux Mondiaux aquatiques de Singapour, dont deux d'or de la nageuse étoile de 18 ans Summer McIntosh. La Torontoise convoite cinq titres individuels au cours du programme de natation, qui s'étalera sur huit jours au total.
McIntosh était au repos, mardi, lors de la troisième journée de compétition. Elle sera de retour dans la piscine mercredi pour le 200 m papillon.
Un autre titre pour Popovici
Le Roumain David Popovici, champion olympique de la distance l'an dernier, a été sacré champion du monde du 200 m nage libre pour la deuxième fois de sa carrière, mardi à Singapour.
En retard au dernier virage, Popovici a produit une dernière longueur impressionnante pour conclure sa course en 1 min 43 sec 53.
« Je crois que la compétition était plus féroce qu'aux JO, a noté Popovici à propos de la course. Vous savez pourquoi? Parce que je me suis beaucoup entraîné pour les JO. Et que, lors de la première année d'un nouveau cycle olympique, nous sommes plus détendus, moins soucieux. Je ne sais pas. Je suis fier de moi. »
Il devance l'Américain Luke Hobson (1 min 43 sec 84) et le Japonais Tatsuya Murasa (1 min 44 sec 54).
Popovici, 20 ans, décroche ainsi son deuxième titre mondial sur 200 m nage libre après celui de Budapest en 2022.