Cyclisme

Pogacar et Roglic absents, Vingegaard vise la victoire à la Vuelta

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Jonas Vingegaard

Jonas Vingegaard a les yeux rivés sur une première victoire en Grands Tours en deux ans alors que sera lancé samedi le Tour d'Espagne, où son grand rival Tadej Pogacar a décidé de faire l'impasse.

Vingegaard a remporté le Tour de France en 2022 et 2023, mais s'est retrouvé continuellement derrière Pogacar depuis qu'il s'est remis d'une violente chute pendant le Tour du Pays basque, en Espagne, en avril 2024.

Cet accident l'a laissé avec un poumon affaissé et une fracture de la clavicule, en plus d'autres blessures. Miraculeusement, il était de retour à la Grande Boucle quelques mois plus tard, mais Vingegaard a terminé la plus prestigieuse course cycliste deuxième derrière Pogacar deux ans années consécutives.

Le Danois de 28 ans est le favori de plusieurs pour remporter une première fois la Vuelta, surtout que le quadruple vainqueur Primoz Roglic a aussi décidé de ne pas participer.

« Je suis un favori, alors il y a de la pression, mais je suis heureux d'être ici et de viser la victoire » a déclaré Vingegaard jeudi. « J'ai eu de bons entraînements, la meilleure préparation possible. Je sens que la forme y est. »

C'est la troisième fois que Vingegaard prend part à la classique espagnole, après avoir regardé des coéquipiers de Visma-Lease a Bike l'emporter les deux premières. Il a fait ses débuts en Grands Tours à la Vuelta 2020, quand Roglic a gagné pour une première fois. En 2023, le Danois a terminé deuxième, derrière le surprenant Sepp Kuss et devant Roglic.

Pogacar est peut-être absent, mais son écurie est toujours à surveiller.

UAE Emirates sera toujours la principale rivale de Visma. L'équipe a amené deux superbes coureurs en Juan Ayuso et Joao Almeida.

« Ayuso et Almeida sont les gars que vous devez absolument avoir en tête » a dit Vingegaard. « Comme elle peut jouer ces deux cartes, ce sera une équipe très forte. »

Ayuso est devenu le plus bel espoir du cyclisme espagnol il y a trois ans quand il a terminé troisième de la Vuelta à 19 ans. Cette année, il a remporté la Tirreno-Adriatico en mars.

Il n'a toutefois couru que deux jours depuis le mois de mai, alors qu'il a dû abandonner le Tour d'Italie après une chute. Il voulait aussi laisser tomber la Vuelta et se concentrer sur les Mondiaux, en septembre, mais son équipe l'a obligé à réviser ses plans.

« Je ne sais pas trop dans quelle condition je me trouve » a dit Ayuso. « Je vais tenter de bien faire au général et si je ne peux pas le faire, je vais tenter d'aider Joao à gagner. »

Almeida, 27 ans, était tout feu tout flamme après des victoires au Tour du Pays basque, au Tour de Romandie et au Tour de Suisse avant de devoir abandonner le Tour de France en raison d'une côte fracturée.

« À nous deux, c'est plus facile, car on peut jouer sur deux tableaux et mettre la pression sur Visma. Mais pour l'emporter, vous devez avoir les meilleures jambes » a noté le Portugais. « S'il y a un favori, c'est lui (Vingegaard). Mais nous sommes là, et nous n'avons pas peur. Nous allons pédaler sans relâche et que le meilleur gagne. »

La course sera lancée dans le nord de l'Italie afin d'éviter les chaleurs du sud de l'Espagne. Après trois étapes, la course tournera vers la France, avant de gagner l'Espagne, où elle évitera tout le sud du pays avant sa traditionnelle finale à Madrid.

Cette 80e édition comporte huit finales en ascension à haute altitude, dont la très attendue montée de L'Angliru lors de la 13e étape, qui pourrait s'avérer difficile.

Deux Québécois seront de la course, soit Pier-André Côté (Israël-Premier Tech) et Nickolas Zukowsky (Q36.5 Pro Cycling).