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Sans Sénécal, des attentes inchangées

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MONTRÉAL – L'ère Jonathan Sénécal est terminée chez les Carabins de l'Université de Montréal et cette transition représente un grand défi surtout que les attentes demeurent élevées pour les Bleus.

D'abord, une certaine confusion a régné autour de Sénécal après qu'il ait été libéré par les Alouettes de Montréal. Il aurait fallu que Sénécal suive des cours à l'hiver pour qu'il puisse continuer son parcours universitaire cet automne, mais il avait déjà choisi de tourner la page sur cette étape ayant déjà obtenu son diplôme des HEC.

Ensuite, la bonne nouvelle s'avère que les Carabins avaient préparé la relève pour Sénécal. Leur gros coup aura été d'attirer Jose Alejandro Gonzalez Garza sur la colline montréalaise.

Ça fait deux ans que celui qui est surnommé Pépé est pressenti comme le digne successeur à Sénécal.

Tony Iadeluca, son entraîneur avec les Phénix du Collège André-Grasset, nous l'avait décrit ainsi.

« J'en ai vu des quarts au Québec, il est l'un de ceux qui se rapprochent le plus de Jonathan Sénécal. Côté puissance de son bras, c'est l'un des meilleurs ».

La question pour Marco Iadeluca, le frère de Tony, sera de déterminer si son quart recrue est déjà prêt à assumer le rôle de partant au niveau universitaire.

« Quand tu as un jeune quart, tu ne peux pas mettre toute la pression sur lui, il va falloir l'entourer et faire les choses un peu différemment. Mais on a quatre quarts-arrières, ils sont tous très aptes à accomplir le travail. La compétition est saine et j'ai hâte de voir où ça nous mènera », a réagi le pilote des Carabins sans vouloir dévoiler celui qui détient l'avance.

« C'est beaucoup trop tôt pour le dire. C'est l'une des raisons pour lesquelles on a décidé d'avoir un match préparatoire. On veut voir les jeunes en action devant une foule, gérer le stress, jouer contre une équipe différente avec d'autres schémas défensifs... », a exposé l'entraîneur en parlant du duel du 16 août contre les Gee-Gees d'Ottawa.

Avec les exploits de Sénécal sur le terrain, il était normal que son départ soulève un brin d'inquiétude.

« C'est sûr qu'un Jonathan Sénécal, ça ne se remplace pas. Mais les gars derrière lui ont appris du meilleur. Je n'ai aucune inquiétude pour eux, ils ont travaillé fort et c'est à leur tour de prouver qu'ils peuvent jouer du football de haut niveau », a indiqué Alassane Diouf, le meneur de la ligne offensive des Carabins.

« Quand on a vu que notre quart-arrière partait, mais aussi les autres joueurs qui quittaient, on s'est dit que ce serait un peu compliqué. Mais tous les gars se sont préparés pour la suite », a mentionné son coéquipier Paul Nobou.

Ce qui enchante le groupe, c'est que les attentes demeurent de soulever la coupe Vanier.

« Même sans Jo, on a un standard, une façon de travailler et une préparation. Je suis assez confiant envers nos athlètes et leur préparation dans les dernières années pour être à la hauteur. Je ne suis pas inquiet pour ça », a noté Diouf.

Par le passé, les Carabins ont déjà été en mesure de s'imposer grâce à leur attaque au sol ou de nombreuses armes chez les receveurs.

En 2025, la recette pourrait s'en inspirer ou du moins en début de calendrier.

« Les attentes ne changent jamais ici, on veut toujours gagner le dernier match de l'année. C'est sûr qu'on perd un gros quart-arrière, un joueur qui a été tout étoile et qui a fait de belles choses pour nous, mais de la manière qu'on travaille 12 mois par année et le recrutement qu'on fait, l'équipe sera un peu différente, mais ça ne change pas les objectifs et la culture », a conclu Iadeluca.