Après la dernière étape du repêchage d'expansion de la LPHF, lundi soir, la Victoire de Montréal connait l'identité des joueuses qui ne porteront plus l'uniforme la saison prochaine alors que les défenseures Cayla Barnes et Anna Wilgren en plus des attaquantes Jennifer Gardiner et Abby Boreen quitteront le grand Montréal afin de poursuivre leurs carrières dans l'Ouest.
Gardiner et Boreen prennent la direction de Vancouver alors que Barnes et Wilgren font le saut aux États-Unis du côté de Seattle.
Pour Karell Émard, notre experte LPHF questionnée par notre collaborateur Daniel Richard, il n'y a pas de surprises dans ces sélections.
En prenant les trois meilleures marqueuses de l'équipe derrière le couple formé de Marie-Philip Poulin et Laura Stacey, les deux nouvelles équipes de la LPHF puisent à même des ressources vitales pour amorcer leur histoire du bon pied.
« En fait, des sélections de Vancouver et Seattle, c'est Erin Ambrose qui aurait été une plus grande perte pour Montréal, explique Émard en parlant du repêchage d'expansion et de la protection subséquente d'une des premières joueuses signées par Montréal il y a deux ans. »
Elle ajoute aussi que les sélections sont « pas mal semblable à ce que je croyais qui allait arriver. Avec la masse salariale disponible, il n'y a pas de grandes surprises dans les sélections des nouvelles équipes. »
Cette réalité comptable, en plus du format de l'expansion, permettait aux équipes de protéger trois joueuses initialement en plus d'une quatrième après deux sélections de la part de Vancouver et Seattle.
Ainsi, Montréal avait déjà protégé l'expérimentée Ambrose avant la séance de sélection de lundi soir. Même qu'il y avait peut-être un petit jeu de coulisses pour s'assurer que les nouvelles formations ne fassent pas de l'œil à la coéquipière de longue date du noyau de la Victoire.
À égalité avec Cayla Barnes au niveau des points chez les défenseuses de la Victoire la saison dernière, Ambrose est de cinq ans l'ainée de son ancienne coéquipière et traine avec elle, à l'âge de 31 ans, un bagage d'expérience inestimable pour la relance de Montréal après une autre déception en séries éliminatoires.
Avec quatre joueuses en moins, Montréal doit traverser l'été avec un objectif clair : ajouter une ou des joueuses autonomes qui ont envie de venir marquer des buts à Montréal.
C'est, du moins, ce que croit Émard en observant le résultat de ce repêchage d'expansion.
« Défensivement parlant, Montréal n'est pas dans le trouble. »
IT'S KNIGHT TIME, SEATTLE! 😎
— PWHL Seattle (@PWHL__Seattle) June 5, 2025
2025 PWHL Points co-leader, four-time Olympic Medalist and ten-time World Champion Hilary Knight has signed a one-year Standard Player Agreement.
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Deux stratégies différentes
Toujours selon Émard, la volonté de la LPHF d'offrir une ligue paritaire dès la première saison de cette expansion est atteinte à 100%.
Sauf que, Vancouver et Seattle seront déjà à craindre de la part du reste de la ligue.
« L'équipe de Seattle, explique-t-elle, a tout misé sur l'attaque. Elles ont volé des morceaux importants à New York, par exemple. »
En effet, la nouvelle formation américaine a misé très fort sur l'attaque en offrant des contrats à Hilary Knight, Alex Carpenter et Danielle Serdachy. Trois attaquantes avant même le repêchage de lundi soir. En fait, Cayla Barnes était la seule défenseure de l'alignement avant le repêchage et sa force offensive a rendu de fiers services à la Victoire l'an dernier.
Vancouver, de l'autre côté de la frontière, avait une approche plus équilibrée avant le repêchage en ajoutant deux défenseures et deux attaquantes et une gardienne. Sarah Nurse sera le visage de la formation, pour lancer le projet, mais c'est une identité défensive qui sera mise de l'avant pour cette première saison en LPHF du côté de l'océan Pacifique.
Avec le repêchage à venir le 24 juin prochain, les formations complètes seront plus concrètes avec les deux nouvelles formations et l'identité des nouvelles équipes sera plus claire.