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Maya Labad revient à la maison pour inspirer les jeunes filles

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Maya Labad

L'attente commençait à se prolonger pour la Québécoise Maya Labad mardi soir.

Meilleure espoir de la Belle Province pour le repêchage de la LPHF, la native de Mascouche ne pensait pas être toujours en attente une fois venu le 36e choix de l'encan, au cinquième tour.

Puis, elle a vu la légende vivante Marie-Philip Poulin monter sur la scène, flanquée de Danièle Sauvageau, une autre grande du hockey féminin. Cette fois, l'attente était terminée.

Comme le veut un proverbe français, la patience est amère, mais son fruit est doux.

« Au début, ça n'avait pas de sens, je n'en revenais pas! Que Montréal me choisisse et que Marie-Philip nomme mon nom, c'était vraiment plaisant. Ça fait longtemps que je suis partie de la maison, donc pouvoir revenir à la maison et pouvoir jouer devant ma famille et mes amis, ça va être le fun », de livrer Labad dans une entrevue avec le RDS.ca.

« Quand on regardait les simulations de repêchage, j'étais classée en troisième ou en quatrième ronde, donc c'est certain que j'avais un peu d'attentes. Je commençais à être stressée un peu parce que mon nom ne sortait pas, mais au final, ce n'était pas important, c'est simplement un numéro. Je voulais seulement être repêchée et avoir la chance de jouer. »

Cette chance, elle l'a maintenant puisque cette sélection, aussi impressionnante soit-elle, marque le début d'un nouveau chapitre avec la transition des niveaux universitaires vers les professionnelles.

De son propre aveu, Labad confie que le saut dans la LPHF peut donner le vertige. Après tout, « ce sont les meilleures au monde qui sont dans l'équipe, donc c'est un peu gênant d'arriver » dans l'équipe, pour reprendre les mots de Labad.

Les prochaines étapes de sa carrière auront peut-être l'effet d'un épeurant saut dans le vide pour Labad, mais les vétéranes ont pris soin de jouer le rôle d'un grand filet protecteur pour ralentir cette chute.

Après sa sélection, Labad a partagé un moment avec des membres de la Victoire, dont Laura Stacey, Poulin, Ann-Renée Desbiens, Erin Ambrose et Amanda Boulier.

« Elles nous ont mis à l'aise et elles m'expliquaient de quelle manière se déroulent les choses. Comme je viens de Montréal, les filles m'ont invité à m'entraîner avec elles si je voulais ou à leur écrire si j'avais des questions. J'avais l'impression que je faisais déjà partie de la famille. »

Et comme dans une famille, les grandes soeurs ont un rôle de modèle important pour les plus jeunes.

Autrefois inspirée par celles qui sont maintenant ses nouvelles coéquipières, Labad a maintenant l'intention de devenir un modèle à son tour pour les jeunes filles québécoises. C'est d'ailleurs un rôle qu'elle embrasse déjà auprès des jeunes qui suivent ses traces avec les Pionnières de Lanaudière (AA) et les Étoiles de Laurentides-Lanaudière (AAA).

« Déjà avant d'être repêchée, j'étais un modèle pour les jeunes filles, comme celles qui jouent pour les Pionnières ou les Étoiles, elles me voient un peu comme un modèle. De savoir que je peux être un modèle pour encore plus de personnes, c'est quand même gros. »

Maya Labad Maya Labad

Prête à contribuer offensivement

Labad a encore en tête l'accumulation d'expériences qui lui ont permis de véritablement aspirer à davantage qu'un passe-temps dans l'univers du hockey lorsqu'elle est questionnée sur son parcours.

En l'espace de quelques années, Labad a profité d'une grande croissance en représentant le Québec, le Canada, les Islanders de John Abbott au niveau collégial et finalement les Bobcats de Quinnipiac dans la NCAA.

« Quand j'ai fait la transition chez les filles, je voyais qu'il y avait quelque chose. Il n'y avait pas la ligue actuelle, mais il y avait d'autres ligues. C'est à ce moment que je suis tombée en amour et que j'ai réalisé qu'il y avait quelque chose plus loin », assure Labad sur la possibilité de gagner sa vie avec le hockey.

Les années suivantes ont été vouées entièrement à son développement. Privée d'une cinquième année universitaire en raison de la COVID-19, Labad a conclu son séjour en sol américain avec 98 points en 147 rencontres dans la NCAA.

Son coup de patin et son jeu physique sont maintenant au sommet de la liste de facettes à améliorer afin de s'établir dans la LPHF, mais elle revient tout de même grandie de son expérience avec les Bobcats.

« Les gars n'ont pas le temps de s'entraîner parce qu'ils sont sur la route, alors qu'on avait une routine, explique Labad sur son développement universitaire. On pouvait s'organiser davantage. On passait du temps à travailler sur nos skills le matin, ensuite on s'entraînait et la période de récupération était importante aussi. On jouait avec ou contre les meilleures d'un peu partout. »

« Je me vois certainement avoir un rôle plus offensif [avec la Victoire]. Je suis assez rapide, donc je vais amener plus de vitesse et je n'ai pas peur d'aller au filet, c'est de cette manière que je marque mes buts », de visualiser Labad, confiante de pouvoir remercier la Victoire de sa sélection à sa manière.