Les Anglaises veulent asseoir leur domination

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Ellie Kildunne

Vous pourrez regarder les matchs du Canada et les rondes éliminatoires sur nos différentes plateformes.

PARIS – La Coupe du monde féminine de rugby débute vendredi en Angleterre, où l'équipe nationale, portée par un engouement sans précédent, doit concrétiser sa suprématie qui s'exprime tant sur le terrain que par son avancée dans la professionnalisation.

Seize équipes, quatre de plus que lors de la précédente édition, vont s'affronter de vendredi au 27 septembre pour le titre mondial, avec dans un premier temps une phase de poules qualificative pour les quarts de finale.

À domicile, les « Red Roses » sont les grandes favorites de la compétition, du haut de leur série de 24 victoires depuis trois ans. Mais elles savent aussi que le chemin vers le titre suprême est semé d'embûches : leur défaite contre la Nouvelle-Zélande les a privées du sacre lors de la précédente édition, en 2022.

« Nous nous sommes préparées pour ce moment depuis trois ans et nous sommes plus que prêtes », a assuré dans un entretien à l'AFP l'arrière anglaise Ellie Kildunne, désignée meilleure joueuse du monde en 2024. Malgré la défaite lors de la dernière finale en Nouvelle-Zélande, elle a senti dès son retour au pays que « les choses avaient déjà changé, que nous avions eu un impact ».

Les « Black Ferns », titrées six fois en neuf éditions et renforcées par le retour de Portia Woodman Wickliffe, double championne du monde à XV et double championne olympique à VII, restent des prétendantes sérieuses à la victoire finale, tandis que derrière, le Canada et la France se tiennent en embuscade mais semblent encore assez loin derrière les deux favorites.

La compétition devrait illustrer l'écart de niveau entre les nations puisque, dans presque tous les pays participant, les joueuses sont encore semi-professionnelles, ou même amatrices, et doivent avoir un métier en parallèle pour vivre. C'est par exemple le cas du Brésil, qui dispute sa première Coupe du monde, ou de l'Afrique du Sud, dont les joueuses, qui ne sont jamais parvenues jusqu'en quarts de finale, sont encore loin d'inspirer la même crainte que les Springboks, quadruples champions du monde.

Accélérer la croissance

Depuis leur dernière défaite, les Anglaises ont encore renforcé leur domination tant sur le terrain – à l'image de leurs avants surpuissantes et redoutablement efficaces sur ballon porté – qu'autour.

La première division anglaise est pleinement professionnelle, permettant de développer les joueuses et de rendre la compétition plus dense, attirant les meilleures joueuses des autres nations britanniques. Tous les matchs du championnat, composé de neuf équipes, sont visibles sur une chaîne de télé ou sur Internet et l'Angleterre est érigée comme un modèle ou exemple par les autres pays.

Autre signe de développement, plus de 330 000 billets ont été vendus avant même le début de la compétition, soit plus du double que sur l'ensemble de la dernière édition en Nouvelle-Zélande. Plus de 40 000 places du « City of Light » de Sunderland, où s'ouvre la compétition avec le match entre l'Angleterre et les États-Unis, ont trouvé preneurs et le nombre sera encore plus important pour la finale, dans le « temple du rugby », à Twickenham.

La compétition doit permettre d'accélérer le développement de la pratique féminine du rugby, déjà en forte croissance : près de la moitié des fans dans le monde s'intéressent à la discipline depuis moins de deux ans, selon un sondage réalisé par la fédération internationale (World Rugby) auprès de 4000 amateurs de rugby, publié lundi.

« L'essor rapide du nombre de fans du rugby féminin n'est pas seulement un changement culturel, c'est aussi une opportunité commerciale qui peut définir l'avenir de ce sport. Le rugby au féminin n'est pas un coût, c'est un investissement dans la croissance à long terme et la diversité de ce sport », a affirmé World Rugby, alors que de nombreuses fédérations dans le monde sont en proie à des difficultés financières.

Horaire des matchs à RDS :

23 août – Canada c. Fiji – 12 h 15 (RDS)

30 août – Canada c. pays de Galles – 6 h 45 (RDS2)

6 septembre – Canada c. Écosse – 6 h 45 (RDS)

13 ou 14 septembre – quart de finale impliquant le Canada – À déterminer (RDS)

19 septembre – première demi-finale – 13 h 45 (RDS)

20 septembre – deuxième demi-finale – 10 h 15 (RDS)

27 septembre – match pour la médaille de bronze – 7 h 15 (RDS)

27 septembre – finale – 10 h 45 (RDS)