L'Inter Miami, qui menait de deux buts, portée par Luis Suarez aux jambes de 20 ans retrouvées, a finalement concédé le nul (2-2) contre Palmeiras, lundi au Hard Rock Stadium, les deux équipes accédant aux 8e de finale du Mondial des clubs.
Les Floridiens défieront le Paris SG, dimanche à Atlanta. Et ce sera toute une histoire, pour les retrouvailles entre Lionel Messi et son ancienne équipe qu'il avait quittée après deux ans sans convaincre, en se plaignant même de ne pas avoir été heureux dans la Capitale.
Après les éliminations des Seattle Sounders et du Los Angeles FC, il y aura donc bien un représentant de la MLS au prochain tour. Et ce sera l'Inter des vieux briscards en préretraite, Suarez donc mais aussi Sergio Busquets et évidemment Messi, pour qui cette qualification constitue un beau cadeau d'anniversaire anticipé à la veille de célébrer ses 38 ans.
L'Argentin est sans conteste une des têtes d'affiche de cette Coupe du monde des clubs. Aussi, le voir continuer l'aventure au-delà de la phase de groupes est la meilleure publicité qui soit pour la popularisation du foot aux États-Unis.
Arriver en 8e de finale est déjà une belle performance et à quelques minutes près, c'était même la première place du groupe A qui tendait les bras de l'Inter. Finalement elle échoit à Palmeiras, qui sera opposé au Botafogo de Rio de Janeiro, dans un duel entre Brésiliens qui s'annonce chaud à Philadelphie samedi.
Avant de se réveiller dans les 20 dernières minutes, l'équipe de Sao Paulo a été bousculée par des Floridiens dont l'entraîneur argentin Javier Mascherano n'avait pas manqué de dire la veille que ce match serait le plus important de l'histoire de ce jeune club créé en 2018.
Pour ce qui est de la grinta, Miami n'en a pas manqué et celui qui en transpirait le plus fut Luis Suarez, gamin toujours aussi électrique à 38 ans.
C'est lui qui a dévié superbement de la poitrine un ballon de relance de Federico Redondo, dans le bon timing de course de Tadeo Allende, parti remporter son face à face avec le gardien (1-0, 16e).
C'est lui aussi, en solo cette fois, qui a doublé le score. Parti des 45 mètres, il a réussi son double contact entre deux joueurs, avant de forcer le passage sur un ultime défenseur aidé par un contre favorable, puis d'envoyer le ballon dans la lucarne du gauche.
Du Suarez vintage, période Barça, qu'a forcément apprécié de retrouver Lionel Messi. L'Argentin, plutôt discret en première période, a été dans les bons coups de la seconde, mais sans faire mouche, que ce soit sur sa frappe à ras de terre bien captée par le gardien (49e) ou sur cette volée qui a frôlé la transversale (58e).
Ce faisant Miami a manqué de faire le bris et, à ce niveau, ce sont autant de raisons données à l'adversaire d'encore croire en son étoile.
Elle s'est produite en deux temps. D'abord c'est Paulinho, très bien trouvé dans la surface par Allan Andrade qui a réduit le score (2-1, 80e), puis Mauricio a égalisé d'une frappe tendue après un ballon mal renvoyé, qui illustrait l'asphyxie dont était victime la défense de l'Inter (2-2, 87e).
Le temps pour le gardien floridien Oscar Ustari de sauver les siens sur un dernier arrêt réflexe dans les arrêts de jeu et Miami s'évitait une défaite par remontada. Le soulagement était de mise.
Sauf pour Messi, entré au vestiaire pas vraiment content de ce scénario imprévisible, qui va lui faire croiser la route de son ancienne équipe, le PSG devenu champion d'Europe sans lui.
PSG l'emporte facilement contre les Sounders
Le Paris SG a dominé lundi les Seattle Sounders (2-0) sans forcer son talent et ses courses, et s'est qualifié pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde des clubs, en première position grâce à la défaite de Botafogo dans l'autre match.
Au Lumen Field de Seattle, devant 50.000 spectateurs, le PSG a assuré l'essentiel, une victoire pour être sûr de se qualifier en totalisant deux victoires en trois matches.
Mis sous pression et douché par la défaite 1-0 contre Botafogo, l'entraîneur Luis Enrique n'a pas cherché cette fois à innover ou reposer les organismes. Il a titularisé l'équipe de la finale de Ligue des champions, moins Ousmane Dembélé, encore un peu juste après sa blessure.
Par rapport à la victoire contre l'Atlético (4-0), seul Gonçalo Ramos, transparent, a perdu sa place, au profit de Senny Mayulu.
Mais même avec cette équipe-type, le PSG a ronronné pendant une bonne partie de la première mi-temps, très loin de l'intensité dans les appels et le pressing qui l'ont mené au trône européen.
Désiré Doué a tenté d'accélérer le jeu, notamment en décochant une frappe puissante que le gardien Frei a péniblement repoussée au-dessus de la barre (12e). Puis, le jeune international a sollicité un une-deux avec Mayulu, mais sa frappe molle disait tout de l'état physique et mental de l'équipe (30e).
Même Gianluigi Donnarumma a failli commettre l'une de ses fameuses bourdes en tentant de dribbler un attaquant, mais heureusement pour lui Jesus Ferreira a tiré au-dessus du but vide (19e).
C'est le dos de Khvicha Kvaratskhelia qui a permis à Paris d'ouvrir le pointage en déviant le ballon dans le but et se relaxer. Sur un corner, Vitinha a hérité du ballon et tenté une frappe de loin, loin du cadre, mais sur le dos « Kvara » qui cherchait à se protéger (66e). Un but peu académique mais qui a contenté le PSG, si frustré de n'avoir pu trouver la faille jeudi contre Botafogo.
Paris a subi quelques situations dangereuses sur son but, sur des tirs de Jordan Morris (87e) et Alex Roldan (88e). Mais il a profité de l'hésitation de l'ailier des Sounders Paul Rothrock dans la surface pour contre-attaquer et faire le break. Après un raid sur le côté gauche, Bradley Barcola, tout juste rentré en jeu, a feinté et trouvé Achraf Hakimi au second poteau, qui a pris le temps d'ajuster son tir (66e).
Globalement, sans briller le PSG a remisé la déconvenue contre les Brésiliens au rang de mauvais souvenir, montrant une attitude sérieuse lundi. La décontraction de son séjour californien est aussi dans le rétroviseur, puisque les matches à double confrontation qui avaient consacré sa domination en Ligue des champions cèdent ici la place à des matches secs, par nature plus risqués.
Les prouesses de Griezmann ne suffisent pas
L'Atlético Madrid d'Antoine Griezmann, unique buteur face à Botafogo lundi à Pasadena, est éliminé de la Coupe du monde des clubs malgré son succès contre le club brésilien.
La victoire 1 à 0 des Madrilènes, combinée au succès du PSG à Seattle, a entraîné une égalité à six points entre trois équipes du groupe B.
Mais l'Atlético a payé sa lourde défaite en ouverture face aux champions d'Europe (4-0) avec une différence de buts largement défavorable.